UNE RELÂCHE TEMPÊTEUSE ET RETOUR À PUVIRNITUQ POUR LE DERNIER DROIT

Puvirnituq, 11 avril 2018

On n'a pas vu un seul brin de neige fondre depuis le début octobre ; toutefois, le soleil est de plus en plus haut et fort. Ça va certainement donner quelque chose bientôt. Le matin, le mercure oscille encore autour de -20°C et remonte d'une dizaine de degrés le midi. On  commence à apercevoir le bardeau d'asphalte sur les toitures. Les cheminées sont toutefois encore entourées de glace de condensation. Elles fument encore autant que les inuits... et c'est peu dire. Ça va venir, ça va  venir...

On n'a pas été très bavard en mars ; c'est probablement parce qu'il n'y avait pas beaucoup à dire. Bien sur, la visite de Ode et Farid a été le fait saillant de l'hiver. On a vécu des moments mémorables.
Puvirnituq en mars
 Un autre moment mémorable a été la soirée des aurores boréales. Nous avions raté celles du Yukon, nous nous sommes repris ; spectaculaire!
Début d'une soirée mémorable
Un beigne au-dessus du village. Duncan Donut, un peu de retenue!
Nous avons appris qu'il fallait être prêt à sortir lorsque les premiers signes apparaissent. Une aurore boréale peut être de courte durée et son caractère spectaculaire peut être encore plus ponctuel. Aux premiers signes, dehors! Pas de temps à perdre simonaque!

La lune fait sa part!
 Entre le 30 mars et le 8 avril, c'était la relâche scolaire. Nous sommes allés dans le sud ; à Montréal, St-Basile, St-Paul, Ste-Apolline et ND du Portage. Comme on dit, on s'est dépêché de se reposer! On avait besoin de changer d'air et de goûter à la température printanière...

Nous avons été gâtés. Tempête et temps froid et humide. Bonjour dépaysement! Mais rien ne saurait remplacer la famille. Nous avons passé des moments merveilleux partout où nous sommes allés. Merci à tous ceux qui nous sont accueillis. C'est écrit sur notre ardoise.

Le retour à Puvi s'est mieux passé que l'aller ; moins de retard... mais retard quand-même. Finalement, on s'aperçoit que les horaires, c'est pour les passagers, pas pour les transporteurs!


C'est le dernier droit qui commence. Environ 70 jours dont 48 de classe pour Chantal. Maintenant que notre décision de ne pas revenir l'an prochain est officielle, on risque d'avoir le syndrome du cheval qui sent l'écurie... En même temps qu'on va compter les dodos, on va essayer de faire tout ce que nous n'avons pas encore fait depuis août dernier.

À la maintenance, j'ai 3 nouveaux collègues inuits. Parce que, voyez-vous, l'été est la saison la plus occupée. Il faut remplacer les fenêtres cassées... et il y en a beaucoup, faire l'entretien annuel de toutes les 36 maisons et des trois écoles (peinture, rénovations, fournaise, chauffes-eau, réparations et améliorations diverses), paraît que les gars ne chaument pas. J'aimerais bien voir ça!

On va retrouver notre cabochon pour un mois à partir du 11 mai.
Entre temps, on sait maintenant quand on reviendra à la maison. Départ d'ici samedi le 16 juin. On devrait être au Portage dans les jours suivants. On ne sait pas encore où puisque la maison est en principe louée jusqu'au 30 juin. On aura donc le choix entre le chalet, la petite maison blanche (peut-être), la roulotte, la tente ou la chambre d'amis. Toutes les options sont ouvertes et on aime ça de même!

On va donc retourner à la pêche les fins de semaine, faire du Kiteskiing sur la glace qui doit être là jusqu'au début juillet... J'ai apporté mes bottes de pêche pour pas grand-chose finalement. Paraît que les premier jours où la rivière est libre, il y a une montaison d'Omble arctique (le fameux char si bon à manger et si combattant). On peut les pêcher à partir du bord de la rivière. Les chances sont minces pour qu'on puisse en profiter mais c'est permis d'espérer. On ne peut pas tout avoir.

Le chemin du pôle nord
Depuis les trois dernières semaines, il y a de plus en plus de quatre-roues dans les rues; pas parce qu'il fait chaud, parce que le  printemps approche probablement. Nous avons pelleté l'entrée du cabanon à 3 reprises au cours des deux dernières semaines. Pas tant parce qu'il a neigé beaucoup mais parce qu'il vente souvent. En fin de semaine, je vais peut-être aller essayer mes pneus à neige neufs. Jusqu'à maintenant, on a parcouru environ 30 km sur notre monture; ça fait cher du km!

À l'école, Chantal est revenue avec la sinusite qu'elle a traîné pendant notre séjour dans le sud. Heureusement que les enfants ont été gentils jusqu'à maintenant, elle a un peu plus de temps pour se remettre en forme. On croise les doigts pour que ça continue. Elle semble être sur la bonne voie.

En 20 jours, les journées ont allongé de 2h20 minutes! C'est 7 minutes par jour, 50 par semaine... ça va vite! À ce train là, on va manquer d'heures dans une journée pour mettre du soleil!

Bon printemps à tous.

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